La coupe menstruelle est une alternative éco-friendly aux protections hygiéniques jetables. Faite de silicone et réutilisable pendant plusieurs années (en moyenne 5 ans selon la marque et la qualité du produit), la cup est vendue sous différentes tailles. Elle s’adapte à la personne menstruée en fonction du flux sanguin et du moment de vie (avant ou après accouchement par exemple). 

Terminé les emballages inutiles (packaging, protections plastiques, sachets plastiques…), fini les tampons périodiques dans les toilettes, les serviettes hygiéniques dans les poubelles… et dans la nature ! 

Le saviez-vous ? Le nombre de tampons utilisés par une femme pendant sa vie est de l’ordre de 12 000. 

J’ai découvert la coupe menstruelle il y a quelques années en voyant ma grande sœur laver ce petit objet dans ma salle de bain. Ma première impression a été… la surprise ! Comment ça ? Tu recueilles ton sang dans une coupe en plastique ? 🥴 Et finalement, cinq ans plus tard, je ne peux plus m’en passer. 

Pourquoi la cup me convient-elle si bien ? 

Tout d’abord, car je n’ai plus besoin de me soucier de racheter des tampons tous les mois, je l’ai toujours sur moi quand ma période menstruelle approche. La coupe est vendue dans une poche en tissu protecteur, ainsi elle ne s’abîme ni se salit comme un tampon ou une serviette qui traîne dans une poche le pourraient.  

L’avantage financier est aussi un gros + : comptez entre 15 et 25€ pour l’achat en supermarché et pharmacie. Si on prend en comparaison l’exemple d’une boîte de tampons coûtant environ 3€ que vous achetez tous les mois, contre une durée de 5 ans, l’achat est très vite rentable ! 

“Mais la cup, c’est un peu sale non ?”

J’ai souvent entendu cette remarque lorsque je présente mon moyen de protection à mon entourage. À cela je réponds que l’on n’est pas dégoûté par notre sang lorsque l’on se coupe le doigt, alors pourquoi l’être lorsqu’il vient de notre vagin ? La cup m’a permise de me reconnecter à mon corps et de comprendre mon flux sanguin au fil du cycle.  Elle m’est aussi beaucoup plus confortable qu’un tampon. En effet, ce bout de silicone souple épouse parfaitement les parois vaginales et n’assèche pas votre vagin, car elle n’est pas basée sur le principe de l’absorption. 

“Ah mais, la coupe menstruelle, ça pue !”

Et bien, vous seriez étonné de penser que c’est totalement le contraire. Je n’ai jamais été aussi débarrassé des mauvaises odeurs. Le flux menstruel commence à développer une odeur forte et métallique lorsqu’il rentre en contact avec l’air, comme c’est le cas en partie lorsque vous portez des tampons ou lorsque vous utilisez des serviettes. Mais le sang de la cup reste frais et ne s’oxyde pas, ainsi, adieu les odeurs désagréables ! 

Bon et, mon expérience en tant que voyageuse ? 

On peut penser qu’il est plus pratique d’utiliser des protections jetables en voyage, et pourtant je n’ai jamais eu besoin de retourner aux protections jetables malgré tous mes road trip et les périodes sans domicile fixe. 

Cela demande un peu d’organisation certes, mais cela vaut le coup. Comme la coupe permet de recueillir jusqu’à 3 fois plus de quantité de sang qu’un tampon ou une serviette, je n’ai besoin de la vider seulement le matin dans la salle de bain et le soir. Rien de plus pratique que de la rincer et/ou la nettoyer dans la douche (si vous utilisez un gel pour toilette intime, vous pouvez très bien laver votre cup avec, mais cela n’est pas obligatoire). 

Cependant, si vous avez besoin de la vider en journée, vous pouvez utiliser les toilettes handicapés dans lesquels vous trouverez généralement un robinet pour la rincer à l’eau claire. 

Sinon, mon astuce est d’emporter sa bouteille d’eau, de la rincer au-dessus des toilettes et la sécher ensuite avec du papier. 

J’utilise personnellement Diva Cup depuis toujours. J’ai découvert la marque en France et je l’ai trouvée en supermarché en Australie

Au final, mon avis sur la coupe menstruelle

Je dois admettre que j’ai trouvé un bémol à l’utilisation en tant que backpackeuse : en effet, il est recommandé de faire bouillir sa cup à chaque début ou fin de cycle. Néanmoins, je n’ai malheureusement pas pu toujours avoir accès à une cuisine (un peu gênant de faire bouillir sa protection hygiénique dans les casseroles d’une auberge de jeunesse, n’est-ce pas… ?). 

En bref, au sport, en voyage, le jour, la nuit et à n’importe quel moment de mon flux, la coupe menstruelle reste tout de même pour moi le meilleur moyen de protection hygiénique que je recommande vivement ! 

NB : Vous avez sûrement dû entendre parler de la mannequin américaine Lauren Wasser qui s’est fait amputer la jambe suite au syndrôme du choc toxique.  Le SCT est une réaction massive mais rare provoquée par une bactérie que 20 à 30% des femmes portent dans leur vagin. La bactérie se développe dans le vagin en se nourrissant des fibres synthétiques dont sont composés les tampons jetables. Point intéressant, la coupe menstruelle est composée de silicone médicale et aura ainsi tendance à diminuer le risque de prolifération. Cependant, des études ont démontré qu’elle peut aussi être responsable du développement de la toxine car le sang stagne dans le vagin. Alors finalement, pourquoi-pas essayer les culottes menstruelles ?

Jade Reginensi, bénévole pour New Hera 🍃