Vers une énergie d’avenir : l’éolien

Avec sa structure imposante et ses nombreux inconvénients, l’usage des éoliennes est  relativement contesté par plusieurs spécialistes. Cependant, il est important d’analyser  cette source d’énergie, qui pourrait nous aider à atteindre l’objectif fixé pour 2050.

la chaleur renouvelable est une enjeu pour la transition energétique

Commençons par le fonctionnement, selon le dispositif EDF : “une éolienne produit de  l’électricité grâce à la force du vent. Elle actionne les pales d’un rotor, qui met en  mouvement un alternateur. Ainsi, ce dispositif permet de transformer l’énergie cinétique,  produite par le vent, en énergie mécanique, qui sera ensuite utilisée la plupart du temps à  des fins électriques. L’électricité produite alimente par la suite certains foyers, par  exemple. Un processus qui semble compliqué, mais ingénieux sur le papier.”

Fonctionnement de ces infrastructures d’au moins 600 tonnes

Il y a trois types d’éoliennes ; la verticale, l’offshore et l’horizontale, elles sont composées  à 90% de béton pour le mat et à 10% de fibres de verre ou de carbone pour les pales.  Elles nécessitent des terres rares lors de sa création. Cette part est infime, elle s’élève à  0,001% du poids de l’éolienne selon l’ADEME. 

Les fondations représentent 600 à 800 tonnes de béton coulées dans le sol, ce qui  pourrait poser problème pour le recyclage, mais, selon les normes, elles sont obligées  d’être retirées lors du démantèlement de l’éolienne. S’il est vrai que dans certains pays  comme aux Etats-Unis, beaucoup pourrissent dans le sol, ce n’est normalement pas le  cas en Europe.  

La durée de vie d’une éolienne est relativement courte, étant de 20 à 30 ans. En  comparaison, celle d’une centrale nucléaire est de 40 ans.

Le recyclage de l’éolienne

Cette source d’énergie reste extrêmement contestée, les arguments soulignent  notamment l’aspect difficile du recyclage de l’éolienne lors de sa fin de vie.  Une éolienne est recyclable à environ 90%, la seule partie posant problème étant les  pales. En comparaison, seuls 20% de nos déchets électroniques peuvent être recyclés.

Des travaux et hypothèses sont réalisés afin de remédier au problème que pose les pales,  même si cela représente un réel enjeu. 

L’empreinte carbone faible de l’éolien

Une éolienne ne rejette pas de CO2 en produisant de l’électricité, contrairement aux  énergies fossiles. Le calcul de son empreinte carbone tient compte de la fabrication et du  transport, du démontage et du possible recyclage. L’empreinte reste faible avec 12,7g de  CO2 produits par Kwh selon une étude de l’ADEME réalisée en 2015, contre 490g pour le  gaz fossile et 820g pour le charbon.  

Les énergies fossiles, une nécessité malgré tout

L’un des problèmes des énergies renouvelables est la nécessité d’avoir des ressources  énergétiques fossiles à côté. L’éolien et le solaire ne fonctionnent pas tout le temps en  raison des contraintes météorologiques qui ne sont pas entièrement prévisibles et donc  favorables. Il semble assez controversé de devoir assurer les manquements des énergies  renouvelables par des manières plus polluantes. 

19 000 éoliennes, le début d’une production responsable

Les éoliennes prennent de la place, c’est l’un des inconvénients majeurs de cette source d’énergie. Dire que la France sera pavée d’éoliennes est exagéré : nous possédons 8000 éoliennes en France et il en faudrait 19000 pour répondre à une demande énergétique  plus importante. L’Allemagne possède environ 26000 éoliennes sur son territoire alors  que sa superficie est presque deux fois plus petite que celle de la France.

Si l’éolien se développe, les conditions pour installer les milliers d’éoliennes manquantes  devront être strictes et regardantes de la faune, de la flore et des habitants.

L’éolien offshore et le dérèglement de l’écosystème

Installer des parcs éoliens offshore, comme c’est déjà le cas au Royaume Uni, pourrait  éviter de polluer les paysages français. Cela ne ferait que détourner le problème. Le  chantier d’installation posant un défi de taille, à cause de la nécessité de forer les sols  sous-marins, ce qui provoque des vibrations et un dérangement de l’écosystème.  

Il faut également prendre en compte l’acheminement de l’éolienne. Une éolienne offshore  demande plus de trajets qu’une éolienne classique. Quatre principaux producteurs se  dégagent sur le territoire français : Vestas, Enercon, Senvion et Nordex. Toutefois, les  pays les plus producteurs d’éoliennes sont l’Allemagne et le Danemark.  

L’énergie basée sur les éoliennes présente des avantages et avancées inconsidérables  concernant notre évolution vers une énergie décarbonée. Mais comme toutes les  énergies renouvelables, elle n’est pas la seule réponse à notre problème. Coupler  plusieurs systèmes d’énergies renouvelables serait un moyen plus fiable d’assurer la  demande en électricité, de manière plus verte. Aucune technologie n’est capable  aujourd’hui d’être l’unique solution à la transition énergétique. Alors que les espoirs se  tournent vers la fusion nucléaire, il serait plus pertinent et raisonnable de se concentrer  sur les énergies que nous possédons déjà, et de les améliorer.  

Il en reste que, selon Greenpeace : « la seule énergie propre est celle qu’on ne produit  pas ».  



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