6 bonnes pratiques pour diminuer l’impact du numérique sur l’environnement

On est de plus en plus nombreux à être sensibilisés à l’impact du numérique sur l’environnement. Cependant, on ne sait pas toujours d’où vient la pollution du monde digital, ni comment la réduire. Faut-il trier sa boîte mail ? Débrancher sa box la nuit ? Arrêter de regarder des vidéos en ligne ? Comment faire pour minimiser notre empreinte environnementale tout en continuant à bénéficier des avantages apportés par le numérique ?

C’est pour pallier ce manque d’informations et apporter des solutions concrètes que j’ai rédigé cet article. À vous de jouer ! ⤵️

Devenir un consommateur responsable pour réduire l’impact du numérique sur l’environnement

Un tas de déchets, parmi lesquels de nombreux téléphones (sans fil, mobiles, smartphones), des GPS mobiles et des tablettes, mélangés à des piles et des câbles.

1/ Réfléchir avant d’acheter

C’est la première bonne pratique à adopter pour limiter l’impact écologique du numérique ! A-t-on besoin d’un nouveau téléphone quand le sien fonctionne encore ? Ou d’un autre téléviseur ? Et faut-il vraiment un ordinateur pour chaque membre de la famille ? Quand un appareil est défaillant, peut-il être réparé ? S’il faut vraiment en acheter un autre, pourquoi ne pas se tourner vers le reconditionné ou la seconde main ?

En effet, contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas l’utilisation des smartphones, ordinateurs ou téléviseurs qui augmente l’empreinte carbone du digital. D’après l’Agence de la Transition écologique (l’ADEME), 78 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues du numérique sont dues à la production des équipements. Il est donc primordial de conserver ses appareils plus longtemps et de ne pas céder à la surconsommation.

L’émission de GES n’est pas le seul effet négatif sur l’environnement : l’épuisement de ressources en est un autre. La fabrication de dispositifs électroniques nécessite des dizaines de métaux différents, dont certains sont rares. D’ailleurs, au rythme de production actuel, il n’y aura plus d’or, d’argent ou d’étain dans moins de 20 ans.

Le saviez-vous ? Il faut une cinquantaine de métaux pour fabriquer un smartphone !  

Ce n’est pas tout : l’extraction et le raffinage de ces métaux, ainsi que la production des composants servant à la fabrication des appareils dégradent l’environnement. La pollution de l’eau, de l’air et des sols par des métaux lourds, des solvants et d’autres produits chimiques toxiques engendrent des problèmes de santé chez les populations locales et détériorent la biodiversité.

2/ Economiser l’électricité

Selon l’ADEME, 10 % de la consommation électrique annuelle est consacrée au numérique en France. En adoptant quelques gestes simples au quotidien, on peut réduire le montant de sa facture et ses émissions de GES, d’une pierre deux coups :

  • Débrancher ses appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés, y compris la nuit. L’imprimante doit-elle rester branchée en permanence par exemple ? Quant à la box, en l’éteignant et en évitant de la laisser en veille, on peut économiser 30 € par an !
  • Ne pas laisser ses chargeurs branchés « à vide », car ceux-ci continuent de consommer de l’électricité inutilement !

3/ Recycler

Toujours d’après l’ADEME, notre pays produit 299 kg de déchets numériques par habitant et par an. Beaucoup d’appareils sont jetés alors qu’ils fonctionnent encore. Pourquoi ne pas les donner ou les revendre pour qu’ils puissent être utiles à quelqu’un d’autre ? 

Quand ils ne sont plus en état de marche, il est important de ne pas s’en débarrasser n’importe où, car ils peuvent contenir des matériaux dangereux pour l’environnement. Il faut les apporter en déchetterie ou dans des points de collecte dédiés.

Paradoxalement, moins de 5% des téléphones sont collectés pour être recyclés : beaucoup dorment au fond de tiroirs. Pourtant, ces dispositifs électroniques contiennent des tas de métaux et autres composants valorisables. Par exemple, on peut récupérer 100 fois plus d’or dans une tonne de smartphones que dans une tonne de minerais ! Ce serait dommage de ne pas en profiter : comme on l’a vu plus haut, l’or est une ressource rare, bientôt épuisée.

Réguler son usage d’internet pour alléger son bilan carbone numérique

De nombreux serveurs éclairés par une lumière bleue dans un data center.

Internet fonctionne grâce au stockage de données sur d’énormes serveurs situés dans des data centers et à l’acheminement de ces données via des réseaux interconnectés. Les serveurs sont branchés en permanence et constamment refroidis. Les infrastructures réseaux sont chargées de faire circuler une masse considérable de données chaque jour. Tout cela nécessite de l’énergie en grande quantité.

Selon The Shift Project, en 2017, l’utilisation des data centers et des réseaux étaient à l’origine de 35 % de la consommation énergétique due au numérique au niveau mondial. Ce n’est pas mieux aujourd’hui puisqu’en 2019 on estimait que la consommation énergétique du numérique allait augmenter de 9 % par an. Il semble donc important de diminuer notre empreinte carbone liée à internet.

4/ Contrôler son usage de la vidéo en ligne

C’est par là qu’il faut commencer ! Plateformes de vidéos à la demande comme Netflix, Prime ou AppleTV, plateformes de partage de vidéo comme YouTube ou DailyMotion, vidéos chargées et partagées sur les réseaux sociaux, etc. La vidéo en ligne représente 60 % des flux de données mondiaux et génère 20 % des émissions de GES dues au numérique, c’est-à-dire autant que les émissions de GES de l’Espagne. Il faut agir !

Voici ce qu’il faut faire :

  • Regarder les vidéos en basse résolution sur les smartphones et sur les ordinateurs portables ; réserver la HD aux grands écrans.
  • Aller fouiller dans les paramètres pour désactiver la lecture automatique des vidéos sur les plateformes de streaming et les réseaux sociaux.
  • Résister à l’envie de regarder des vidéos en streaming quand on est sur le réseau mobile ; anticiper en téléchargeant les vidéos chez soi grâce au wifi pour les visionner hors connexion !
  • Écouter de la musique sur les plateformes de streaming audio comme Spotify ou Deezer plutôt que sur YouTube !
  • Réduire le poids de ses vidéos avant de les mettre en ligne, grâce à ce tuto par exemple.

Le saviez-vous ? Une connexion en 4G consomme 10 fois plus d’énergie qu’en wifi !

5/ Optimiser sa navigation sur le web

On peut alléger son empreinte carbone en adoptant les bonnes pratiques ci-dessous quand on surfe sur la toile :

  • Afin d’éviter de lancer trop de requêtes inutiles quand on fait des recherches : veiller à bien choisir ses mots-clés, vérifier leur orthographe avant de cliquer sur « entrée », enregistrer les sites consultés fréquemment en favoris et utiliser l’historique.
  • Pour éviter le rafraîchissement constant de sites inutilisés, fermer les onglets qui ne sont plus consultés.
  • Pour alléger les serveurs, supprimer fréquemment les cookies et l’historique de navigation.

6/ Réduire l’empreinte carbone de ses mails

Prendre l’habitude de trier ses mails pour ne garder que les plus importants est une bonne idée. Tout comme se désabonner des newsletters qu’on ne lit pas. Mais il faut aller plus loin pour rendre l’usage de sa messagerie électronique plus écoresponsable.

Éviter d’envoyer un mail quand ce n’est pas nécessaire :

  • sélectionner les destinataires pertinents au lieu de « répondre à tous » ;
  • ne pas répondre juste pour dire merci ;
  • si possible, envoyer un SMS, moins énergivore.

Alléger le poids de ses messages électroniques :

  • compresser les pièces jointes avant l’envoi, et, pour les fichiers plus volumineux, utiliser les services de transfert en ligne comme FileVert ou SwissTransfer, deux solutions durables ;
  • attendre d’être en wifi pour télécharger les pièces jointes sur son téléphone,
  • se passer d’une signature d’email ou bien faire en sorte que l’image ne pèse que quelques kilo-octets.

Le monde du numérique pollue la planète et contribue au changement climatique. Il n’est pas question de jeter son smartphone, de se passer d’internet ou de boycotter YouTube ! Il s’agit de modifier quelque peu ses habitudes et d’adopter quelques pratiques efficaces pour réduire l’impact du numérique sur l’environnement. Chaque geste compte !

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Rédigé par Sofia DA SILVA, pour New Hera

Sources :